BabyTwit, c’est quoi ? Explications en 5 minutes chrono !
Lors de la cinquième édition de l’Ignite Dijon qui s’est tenue le 11 décembre, nous avons eu l’occasion de présenter BabyTwit.
Créer et promouvoir des outils numériques libres et éthiques à vocation pédagogique
Articles parlant des utilisations de Edutwit (ex Babytwit)
Lors de la cinquième édition de l’Ignite Dijon qui s’est tenue le 11 décembre, nous avons eu l’occasion de présenter BabyTwit.
Voici, sous forme de brèves, le bilan du mois de nos activités et de nos échanges autour du projet abulédu. La rubrique du courrier des lecteurs est ouverte à vos suggestions ou demandes.
Peu avant cette période festive propice aux dons et aux cadeaux, nous avons eu le plaisir et l’honneur de recevoir une preuve de soutien riche de sens.
Un joli cadeau de Noël qui profitera à tous les enfants, enseignants, éducateurs, parents, grands-parents qui utilisent les ressources éducatives libres.
Très concrètement, ce soutien nous permet d’ores et déjà :
Toute la communauté des acteurs d’AbulÉdu remercie chaleureusement le ministère de l’Éducation Nationale pour son soutien.
En parcourant les projets de BabyTwit, je suis tombé sur Tw’Haiku 2013 qui déjà à l’époque m’avait intéressé, mais comme je n’avais pas de classe pour un temps assez long (je suis remplaçant), j’avais laissé tomber…
Il s’agissait d’écrire des Haïkus sur un thème imposé (une photo) et de les partager grâce à BabyTwit. Cette année, j’ai une classe de cycle 3 à trois niveaux, c’était l’occasion de revenir sur ce projet. Mais tout seul !
J’ai donc récupéré la première photo que j’ai présentée aux élèves sur le TBI. Après les avoir laissé parler sur cette image, je leur ai présenté quelques réalisations issues de BabyTwit. Nous avons alors dégagé les règles à respecter en particulier sur la métrique (trois vers de 5, 7, 5 syllabes). Et hop, ils se sont mis au travail deux par deux. Chaque groupe a présenté sa réalisation à l’ensemble de la classe, puis l’a recopiée sur une feuille A4 sur laquelle était imprimée l’image du jour.
En APC, le soir même, les enfants ont saisi leur Haïku grâce au logiciel AbulÉdu MiniTexte, l’ont sauvegardé dans leur AbeBox personnelle puis l’ont imprimé.
Les textes imprimés ont ensuite été découpés puis collés sur une feuille A3, avec l’image en entête. Le tout est affiché au mur de la classe.
C’est une activité très facile à mettre en œuvre, il est intéressant pour les élèves de confronter leurs créations à celles de leurs alter ego sur BabyTwit 🙂
Ce défi semble impossible n’est-ce pas ? Et pourtant il est relevé quasiment chaque jour sur Babytwit. Je vous propose quelques exemples pour appuyer mon propos.
Deux classes diamétralement opposées géographiquement (Bordeaux – Nancy) ont écrit un dialogue en le complétant à tour de rôle. Cette activité a permis en outre d’échanger par exemple autour des incises et des synonymes du verbe dire.
A l’occasion des cérémonies du centenaire de la première guerre mondiale, l’association a proposé de constuire une carte des poilus morts pour la France. Plusieurs classes ont participé à l’élaboration de cette carte qui permet par ailleurs de localiser les grandes zones de combats.
A l’initiative de la classe des cm1 de l’école Pierre et Marie Curie, il est possible de compléter une carte des recettes de cuisine en fonction de notre pays ou région d’origine.
Récemment, plusieurs classes se sont brillament essayées à la création d’un abécédaire illustré par Odysseus. Chaque élève ayant participé à ce projet a pu recevoir une version papier de cet abécédaire.
Enfin, il ne faut pas oublier les aides ponctuelles ; salvatrices parfois, utiles toujours !
Odysseus vient d’une galaxie qu’il nous donne envie de découvrir ; il a bien voulu répondre aux questions que les enfants se posent aux quatre coins de la planète abulédu :
Je m’appelle Eric. J’enseigne le néerlandais en Belgique aux jeunes de 12-14 ans. Parmi mes hobbies, j’aime contribuer au Libre à ma façon.
Concernant mon site, tout ce que j’y propose y est fait intégralement en amateur avec tous les défauts de fabrication que cela sous-entend. Mais le cœur y est ;-).
Je n’ai pas de ligne directrice. Le site est pour moi un moyen d’expression, un vide tête, un fourre-tout.
La circonscription de Saint-Max (à côté de Nancy) propose à ses classes un projet autour de la rédaction d’écrits courts à l’aide de Babytwit.
Le principe est simple :
o choisir une expression française (ou plusieurs, selon votre appétit !) telle que « quand les poules auront des dents ».
o En trouver le sens et une explication cohérente
o publier la définition sur Babytwit dans un groupe spécialement dédié « Expressions françaises 54 »
« Plus on est de fous, plus on rit », c’est pourquoi l’équipe de la circonscription ne voit aucun inconvénient si des classes d’autres départements viennent « grossir les rangs ».
Un descriptif plus complet du projet comprenant des pistes d’exploitations pédagogiques est également disponible. Pour le trouver, il faut rejoindre le groupe « Expressions françaises 54 » sur Babytwit…
L’année scolaire 2103-2014 des écoles de Côte d’Or et de Meurthe-et-Moselle se sont lancées dans le projet Percu’twit.
Les classes participantes avaient pour « mission » de produire des partitions en utilisant un codage commun puis de les proposer sur Babytwit.
Chacun disposait alors d’un corpus de partitions que les élèves pouvaient intérpréter. Ils avaient aussi la possibilité d’enregistrer leur prestation et de proposer le fichier sonore sur Babytwit.
Un dossier d’accompagnement était proposé aux enseignants. Il leur permettait d’aborder la pratique des percussions au sein de leur classe. Les notions de son bref/résonnant/entretenu, de nuances, et de codage étaient proposées au travers d’une progression de séances construite autour du jeu du chef d’orchestre. Chaque notion était illustrée par une liste d’extraits musicaux.
Enfin, pour que les élèves puissent se familiariser à l’utilisation de Babytwit et à la production de messages courts, l‘équipe d’animation posait régulièrement des questions autour des oeuvres écoutées auxquelles les participants pouvaient répondre.
Une groupe « percutwit » a été créé sur Babytwit à l’occasion de ce projet.
Enseignant depuis 11 ans et directeur d’école depuis 3 ans, j’enseigne en CM2. Étant sur twitter avec un compte personnel depuis quelques temps, j’avais envie de me lancer dans une « twittclasse ». C’est donc tout bonnement que j’ai créé un compte avec ma classe et nous voilà lancés dans la grande aventure de ce réseau social.
La classe a ouvert son compte en janvier et il a été difficile de se rendre visible au milieu de toutes les classes de ce réseau. Nous avons communiqué avec l’école située dans la commune voisine et ça s’est arrêté là.
Il était donc frustrant d’utiliser twitter car sans interaction, un réseau social n’est pas grand-chose.
Puis est arrivé BabyTwit. Je reçois un mail de mon ATice de circonscription me présentant un projet clé en main (toujours appréciable) concernant des Tw’haïkus. Il s’agissait pour les élèves d’écrire un haïku à partir d’une photo publiée sur BabyTwit.
Dans ma classe, on produit de l’écrit deux fois par semaine et les élèves sont habitués à cet exercice de style. Mais là, leurs écrits prenaient une toute autre dimension : ils allaient être mis sur un réseau social. La quantité modérée de classes présentes sur BabyTwit (tout relatif quand on parle d’Internet) a permis à notre compte « d’exister » immédiatement. Les haïkus étant commentés et mis en favori.
Concrètement, les élèves écrivaient leurs textes au brouillon puis, quand ils s’étaient relus et étaient sûrs d’eux, l’écrivaient sur leur post-tweet (un simple post-it) à gauche du tableau interactif. Les post-tweets corrigés étaient déplacés à droite du TBI afin d’être écrits sur BabyTwit. On sélectionnait ensuite ensemble les haïkus qui nous plaisaient le plus et les élèves concernés les écrivaient.
Par la suite nous avons alimenté notre compte BabyTwit en publiant les résultats de nos statistiques (pourcentage de filles dans la classe, pourcentage de garçons, etc.). Nous avons aussi parlé littérature de jeunesse avec « une histoire à quatre voix ».
Les collègues avec qui je discute sur Twitter et adeptes des twittclasses depuis longtemps me diront qu’avec Twitter on fait déjà tout ça. Je réponds oui et j’ai d’ailleurs fait vivre les deux comptes en parallèle tout au long de l’année et force est de constater que la visibilité était moindre sur Twitter (ce qui peut aussi m’être imputé).
Mais le plus gros défaut d’utilisation de Twitter, c’est de faire une publicité gratuite à ce réseau social. En effet nombre de mes élèves se sont inscrits sur Twitter par la suite. Certains n’ont pas été très actifs mais d’autres le sont beaucoup plus et comptent un nombre de « followers » impressionnant.
Il est vrai qu’on ne peut envisager le B2i comme il y a dix ans et qu’il est nécessaire d’évoquer l’utilité et les dangers des réseaux sociaux, mais est-ce à l’école de le faire en prenant le risque mettre le pied à l’étrier à l’utilisation de ce réseau social ?
Je le crois et si création de compte il y a, c’est un dommage collatéral de la création d’une twittclasse d’où la nécessaire information aux parents. Certes des élèves ont aussi créé un compte babytwit mais les « conséquences » sont moindres surtout quant à l’utilisation des données personnelles.
Je vous invite d’ailleurs à lire le AbulÉdu’Zine n°5, spécial BabyTwit qui m’a convaincu.
Pour l’année scolaire qui arrive, je pense faire coexister les deux comptes en parallèle. Une période sur l’un et une période sur l’autre. Il est important que les élèves soient aussi confrontés à ce qui existe numériquement hors des murs. Il est nécessaire pour un public d’élèves de RRS qui ont pour beaucoup déjà un profil Facebook de pouvoir être confrontés à un réseau social dans le cadre de l’école afin d’ouvrir le débat (avec les parents) et qu’ils puissent commencer à se construire une identité numérique.
Matthieu Parcaroli
Ancienne utilisatrice de Twitter en classe maternelle depuis 2010, j’ai basculé sur Babytwit à sa création, ou presque. Je n’y trouve pour l’instant que des avantages.
Le site Abuledu-fr a déjà mis en ligne les garanties que Babytwit apporte par rapport à Twitter, en particulier le respect des données personnelles et de la vie privée.
Bien sûr, l’interface de Babytwit est un peu moins accessible pour de jeunes enfants [1]. Avec des apprentis lecteurs, il est de toute façon nécessaire de guider les enfants, sur l’un ou l’autre site. Cela n’empêche en aucun cas la correspondance avec les familles et avec d’autres classes. Je précise que mes élèves saisissent eux-mêmes la quasi totalité des messages postés, soit en individuel, soit en collectif.
Sur Twitter, j’avais un compte fermé, protégé, nos abonnés étaient surtout des familles, et quelques collègues que les enfants avaient acceptés. Quelques classes nous suivaient, mais nous n’avions pratiquement d’interactions qu’avec les familles des enfants.
Les membres actifs de l’association AbulÉdu-fr sont attentifs aux remarques des enseignants pour améliorer l’outil Babytwit et faire évoluer ses fonctionnalités chaque fois que c’est possible. La maternelle n’est pas oubliée, une version plus adaptée aux petits est en cours. On ne trouvera jamais cette écoute sur Twitter.
Pour faire participer mes élèves au premier concours de Twittérature proposé par l’ITC, j’ai ouvert le compte classe durant une quinzaine de jours, juste le temps du concours, afin que les tweets des enfants soient pris en compte. Des messages indésirables sont apparus aussitôt, je devais chaque jour bloquer des comptes d’abonnés saugrenus voire malvenus. J’ai préféré protéger le compte à nouveau sitôt le concours terminé.
Plus tard dans l’année sont arrivés des spams envoyés par des comptes de parents, peu habitués aux réseaux, et piratés. Bien sûr, j’avertissais à chaque fois les familles pour qu’elles changent leur mot de passe.
Quel confort sur Babytwit de n’avoir plus à subir ce genre de désagrément. La communauté restreinte à la communauté éducative est tout de même mieux adaptée aux plus jeunes. Avec des élèves plus âgés, sans doute l’ouverture sur le monde permet de mieux saisir l’étendue d’internet, mais les nôtres ont-ils besoin de tout cet espace ?
En maternelle, la sécurité offerte par Babytwit permet davantage d’ouverture et d’autonomie pour les élèves.
Si notre compte classe est toujours protégé, c’est davantage pour limiter le volume d’écrit à lire (j’utilise Babytwit exclusivement dans l’apprentissage de la lecture et cela demande beaucoup de temps), et pour une éducation au net en situation, que par crainte réelle des intrusions.
De plus nous avons trouvé des correspondants cette année, ce que je n’avais jamais obtenu auparavant sur Twitter. (clin d’œil @gillymat)
Notre ancien compte Twitter existe toujours. Sur la page d’accueil on peut lire « @lesgribouilloux sont partis sur babytwit.fr »
Isabelle Bauchet
[1] Manque d’icônes
notifications perturbantes
taille de police petite pour des maternelles