Odysseus nous emmène en voyage…
Odysseus vient d’une galaxie qu’il nous donne envie de découvrir ; il a bien voulu répondre aux questions que les enfants se posent aux quatre coins de la planète abulédu :
Je m’appelle Eric. J’enseigne le néerlandais en Belgique aux jeunes de 12-14 ans. Parmi mes hobbies, j’aime contribuer au Libre à ma façon.
Concernant mon site, tout ce que j’y propose y est fait intégralement en amateur avec tous les défauts de fabrication que cela sous-entend. Mais le cœur y est ;-).
Je n’ai pas de ligne directrice. Le site est pour moi un moyen d’expression, un vide tête, un fourre-tout.
J’y place mes petits projets auxquels j’essaie de donner un certaine finition mais suis bien conscient de mes faiblesses techniques.
Je dois dire que je m’en suis longtemps inquiété de peur de passer pour… un imposteur.
Maintenant je me sens plus « en paix » avec cela puisque la licence Art Libre permet à tout un chacun de les améliorer, modifier… je sais que ce travail peut-être repris.
De manière générale, j’éprouve pas mal de difficultés à rester dans le même carcan. Aussi, varier les moyens d’expression est, pour moi, indispensable.
Je garde 2-3 projets différents en tête et je laisse percoler (parfois trèèès longtemps)
Lorsque je vois très clairement où je vais et que j’en trouve le temps je me lance…
Tes créations LAL pour les enfants ?
J’ai toujours aimé raconter des histoires aux enfants… et sans doute le suis-je resté un peu moi-même…
Je crois, à y réfléchir (puisque cet exercice me pousse à le faire vraiment ! – Merci !) que la plupart de ce que je propose s’adresse à l’enfant que je suis, que nous sommes tous.
La licence LAL et la chanson que tu as écrite ?
Je le reconnais et l’assume (tant pis), je suis quand même le Jean-Charles Apeuprès de la musique libre 😀 et propose, à l’occasion, une petite chanson de mon cru.
Parmi celles-ci, l’Ode à la LAL qui est un petit hommage à la licence Art Libre que j’affectionne beaucoup pour la licence de partage qu’elle propose, évidemment, mais aussi par l’aspect plus humain, proche que je ressens dans sa formulation, mais pas que… Le message de cette petite chanson est de faire passer l’idée qu’ « un autre système » [de partage d’idées] existe. Cette chanson a une histoire qui est un peu trop longue à expliquer ici.
Des histoires séquentielles qu’on « récupère »
L’équipe d’AbulEdu a cette capacité à dégoter puis démonter, réutiliser le matériel libre existant dans des activités pédagogiques. Ainsi, par exemple, mes petites histoires/dessins ont fait et font toujours l’objet de réutilisations multiples et à plusieurs niveaux (réécriture, propositions d’exercices ayant les illustrations comme point de départ ou encore quand on suit le périple du ballon rouge ou la souris de Monsieur le Loup plutôt que l’histoire elle-même).
Ton appel réussi au multilinguisme avec le petit vénusien, en parlant au passage de Doudou lapin
Je ne sais plus comment cette histoire m’est venue. Ce que je sais, en revanche, c’est que Petit Vénusien a été la première fois où j’ai vécu la réutilisation de mon travail. Mon épouse et collègue de français a eu l’idée d’exploiter l’histoire avec ses élèves de 2ème secondaire belge. Pour quoi faire ? Aller dans l’école maternelle voisine et proposer une série d’activités aux enfants (expression orale, mise en scène, bricolages, chanson). Bref un véritable projet avec des activités variées. Il y a eu l’histoire racontée avec les images, une autre racontée avec des marionnettes, la chanson, des sets de table, des marionnettes et des masques Vénusien. Une petite Vénuisenmania dont je garde un merveilleux souvenir. 🙂
Cela m’a donné l’idée de « pousser » la licence LAL à fond en lançant un (premier) appel à la traduction de l’histoire qui avait amené pas moins de 23 langues (je l’avais même en Cht’i) ;
Malheureusement, par incompétence informatique, j’ai perdu la plupart des traductions et ai relancé un second appel avec un succès un peu moindre.
Bref, Petit Vénusien est un personnage envers lequel j’ai aussi un petit faible pour cette raison (malgré la colorisation catastrophique que j’en avais faite- Mais bon, c’était le premier et peut-être devrais-je en refaire une version remasterisée).
L’idée de Bonne nuit Doudou Lapin ! m’est simplement venue suite à l’insistance de mes enfants alors petits de leur raconter toujours la même histoire ou de la leur raconter alors que j’avais « autre chose à faire » (ah ces parents pressés). Aussi, j’ai dédicacé cette histoire aux parents qui détestent ou ne savent pas raconter d’histoire à leurs enfants.
Monsieur le Loup en NB et en couleurs
Dans les deux cas, une histoire assez riche pour qu’on la réécrive, par exemple en donnant la parole au ballon rouge, ou à la souris.
Après Petit Vénusien, très mal colorisé, je le reconnais (il va quand même falloir que je m’y colle !), j’ai voulu essayer d’inventer une histoire plus complexe et proposer des dessins plus soignés. Sa conception a pris pas mal de temps. Bon, il faut relativiser aussi, c’est un hobby et je n’y consacre pas de temps 7 jours sur 7. On va dire que le travail a été plus conséquent et le résultat ne pouvait être que meilleur. C’est avec cette histoire – et je dois dire aussi grâce à AbulEdu, que j’ai/on a commencé à proposer des travaux dérivés : raconter l’histoire sur Raconte-Moi, proposer un carnet de coloriage, l’histoire du ballon rouge, de la souris. J’ai compris à ce moment-là que, dès l’histoire « sortie », ça ne faisait que commencer et il est particulièrement émouvant de constater que l’histoire est (ré)utilisée, exploitée, démontée, coloriée, racontée. C’est la magie du Libre. 🙂
Les cauchemars : deux versions (ça fait écho à ce qu’on a essayé de faire avec Jean-Louis, une version maternelle et une « élémentaire ») ; un thème rarement abordé : « qu’est-ce qui peut aider » ?
Jusqu’à présent, j’ai eu la chance de trouver des histoires qui collent vraiment au vécu des plus petits. Le cauchemar concerne tout le monde : des plus petits aux plus grands. A vrai dire, l’idée de départ était de faire une seule histoire. J’étais en train de crayonner l’histoire (version grands) que je me suis rendu compte qu’il y avait un décalage entre le texte simple et le dessin plus complexe. C’est alors que j’ai décidé de faire une version dessin et textes simples et une version plus élaborée du point de vue littéraire et graphique. J’avais l’intention de proposer une troisième version adressée aux adultes sous forme de nouvelle. Qui sait, un jour aurai-je le courage et l’inspiration de m’y mettre. J’ose espérer, en tout cas, que ça peut être un outil rassurant qui fera prendre conscience aux petits que la Force est en eux ;-).
L’histoire non légendée de la princesse
La Princesse et l’oiseau était une demande de mon épouse, enseignante de français, qui m’avait demandé d’illustrer un pseudo conte. Mais pour être honnête, ni l’un ni l’autre ne savons plus très bien ce que c’était au juste… :-/
Lecture théâtralisée des fables de La Fontaine et du voyage du Petit Poucet
Comme vous vous en êtes certainement rendu compte ;-), j’adore raconter des histoires et, bien entendu, j’ai un plaisir infini à moduler ma voix, imiter, lire. Bref, les moyens techniques me permettre d’assouvir également cette passion.
Comme pour le reste, je suis vraiment heureux d’apporter ma petite goutte dans l’océan du bien commun. Et si d’autres personnes utilisent ces outils-là, c’est d’autant plus gratifiant.
Depuis longtemps, j’avais cette envie de raconter des Fables. Je suis retombé par hasard sur un livre de Fables de mes parents que je feuillette depuis que je suis gosse. L’envie soudaine d’en raconter m’est venue… et voilà. Pareillement pour le Petit Poucet : Cyrille (Largillier) a cette faculté extraordinaire de dégotter et de dépoussiérer des merveilles. C’est quelqu’un de précieux pour le Libre que j’aimerais bien rencontrer quand même une fois (poke !). Note de la rédaction : Il en a déposé la traduction sur wikisource.
Langues et images en mouvement (prof de néerlandais L2) : Rudy
J’ai travaillé 11 ans dans l’enseignement primaire et maternel en tant que prof de néerlandais. Je le sais déjà : ce sont mes plus belles années d’enseignement. J’ai eu la chance de travailler dans un établissement où j’avais carte blanche et j’en garde de merveilleux souvenirs. Notamment celui d’avoir créé un petit magazine trimestriel contenant des exercices en néerlandais et une petite bd en néerlandais. Cette année a vraiment été celle de la petite Rudymania, durant laquelle les enfants s’amusaient tout le temps à le dessiner. Ces dessins sont tirés d’un numéro avec des exercices sur les hobbies (dont je me servais aussi comme Flashcards).
Ton investissement dans babytwit : mise en lien avec les enfants et les autres profs
L’abécédaire a été un déclencheur de plus – et pas des moindres. Il y a vraiment eu une réelle émulation entre toutes les parties, puisqu’il y avait aussi une attente de ma part pour voir à quelle sauce j’allais être mangé avec les phrases biscornues des enfants mais aussi de leur part pour voir ce que j’avais fait de leurs créations. Cette symbiose a été très productive et… émouvante lorsque j’ai eu l’occasion de rencontrer des élèves à Bordeaux. Eh oui, on travaillait avec des « vraies gens ». 🙂 Formidable en tous points.
A ce jour, l’abécédaire vient de passer le cap des 20 000 téléchargements.
Mis à part cela l’échange, le partage, le lien qui se crée sont aussi importants que le résultat concret qui a découlé du projet.
Abel et Bellina, les petits derniers
Je serais, je pense, bien incapable de faire vivre une seconde aventure au Vénusien, Monsieur le Loup ou Super Héros. Pour tout dire, je n’en ressens pas le besoin. Je n’imagine pas un « Retour de Petit Vénusien » ou « Super Héros is back ». Une fois ces histoires terminées, je ne veux/peux plus y revenir.
Pourtant, l’idée de faire vivre de courtes aventures à des personnages récurrents trottait dans ma tête depuis un bon moment. Le tout était de les « trouver ». Je ne sais pas très bien comment c’est arrivé (de toute façon ça n’a pas trop d’importance) mais je crois que je les ai trouvés.
Je cherchais à faire des histoires plus courtes, avec des scènes de la vie quotidienne des plus petits, simples à dessiner, utilisant un langage simple.
Bref deux petits personnages pour lesquels j’ai désormais un petit faible.
Abel et Bellina sont un peu mes Tchoupi® à moi.
Merci !
Trois aventures d’Abel et Bellina. Merci.
Note de la rédaction : Récupération des trois premières histoires pour Images Séquentielles, 3aventuresdabeletbellina.
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Merci de nous emmener en voyage en nous dévoilant quelques morceaux de ta vie, en même temps que tes histoires. J’ai moi aussi tenu un petit mensuel dans mon entreprise, mais cela n’a pas duré très longtemps, c’est un temps de préparation qui occupe un moment lorsqu’on est tout seul.
Bonne continuation dans tes projets.
A pluche.
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