Au hasard de nos lectures sur le net, de nos fréquentations des réseaux sociaux ou de rencontres IRL, nous entendons souvent ces remarques sur Babytwit : « Babytwit est totalement fermé », « On n’a pas accès aux mêmes activités que sur Twitter », « il n’a pas la même visibilité que Twitter », « Ce n’est pas Twitter ! », etc.
Entendons-nous bien : le but de cet article n’est pas de prouver à ceux qui avancent de tels arguments qu’ils sont dans le faux. Quiconque ayant utilisé Babytwit a le droit non seulement d’en avoir une opinion mais aussi de l’exprimer. Nous souhaitons simplement proposer une grille de lecture différente aux arguments qui sont le plus souvent avancés.
BabyTwit est totalement fermé… NON ! BabyTwit n’est pas fermé. Il est dédié à la communauté éducative. C’est à dire qu’en ouvrant un compte sur BabyTwit, on s’engage à respecter les grands principes de neutralité (commerciale, politique, religieuse) de la République. Par ailleurs, si par défaut les comptes sont privés, chaque utilisateur doit pouvoir choisir qui fera partie de son réseau. Enfin, il existe aussi un statut « Public » qui offre à chaque utilisateur la possibilité d’être consulté par tous les utilisateurs.
Twitter, quant à lui, est assurément ouvert. Essayez quelques termes bien choisis dans le moteur de recherche de Twitter pour vous rendre compte qu’il contourne toutes les mesures de protection des mineurs légalement obligatoires ! Le saviez-vous ?
BabyTwit est une tribune limitée à un public choisi, il n’a pas la même visibilité que Twitter. OUI ! Et c’est un point fort selon nous. Quel enfant de 6 ans (même une grande partie des adultes) a la notion de ce à quoi peut correspondre la publication sur internet entier. Combien d’internautes cela représente ? De quels pays ? Est-ce qu’il y a uniquement des hommes et des femmes ? Des robots ? Quelles sont leurs intentions ? etc… De notre point de vue, c’est difficilement envisageable pour un élève d’école primaire. Dans une perspective d’éducation, nous privilégions une approche progressive où l’élève peut élargir progressivement son réseau. On parle de ZPD (Zone Proximale de développement) ou la pédagogie des petits pas.
Cette approche nous conduit à mettre en avant un point fort : « Utilisable par des enfants de moins de 13 ans« . Comment éduquer à un outil si les enfants n’ont pas le droit de s’en servir individuellement ?
Le raisonnement tenu par BabyTwit est que l’éducation à internet doit se faire en :
– rendant les élèves réellement acteurs : c’est eux, individuellement, de prendre les décisions, faire des choix, rectifier leurs erreurs, adapter leurs comportements ;
– rendant l’erreur possible : c’est pour ça que les robots d’indexation des moteurs de recherche sont bloqués pour que les erreurs commises ne soient pas enregistrées et archivées ;
– permettant la progressivité : l’élève doit avoir conscience du périmètre de visibilité de ses publications. Il ouvre petit à petit le champ de visibilité jusqu’à l’ouvrir à tous si il le souhaite.
Alors que fait-on, on continue à apprendre à conduire en étant passager d’un autocar ?
BabyTwit ne permet pas l’accès aux défis, rallyes, etc.
Le contraire est assez facile à démontrer : Sur BabyTwit, il y a de nombreux défis, rallyes et autres projets inter-classes : Tw’haiku, percutwit, twictée, geomtwit, ateliers d’écritures, devinombres, charatwit, carte collaborative, abécédaire collaboratif, TwitScrabble, etc. Il y a même un groupe nommé « boite à projets » où les enseignants discutent des activités à mener à plusieurs classes, une salle des maîtres ouverte en permanence !
Babywit est porté par une association. Oui. En quoi est-ce une faiblesse ? BabyTwit est financé, grâce aux adhésions de ses membres, aux dons de ses soutiens et aux subventions de l’éducation nationale. Son code est libre, donc si l’association disparaît, n’importe qui pourra le faire revivre.
Et l’histoire du web dénombre de nombreux sites commerciaux, qui changent radicalement de politique du jour au lendemain, ou encore qui se font racheter par un concurrent pour mieux se faire… couler.
Tranches de vie sur BabyTwit :